On rencontre le faucon crécerelle dans de grandes parties de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique. L’été, il s’aventure jusqu’en Scandinavie et dans le nord de la Russie. Il aime surtout se nourrir de mulots, mais il dévore aussi des petits oiseaux et des insectes. Dans l’Égypte ancienne, il était honoré comme dieu du cosmos.

Maître des airs

Le faucon crécerelle chasse souvent au-dessus des champs, à proximité des autoroutes. On le voit suspendu immobile dans les airs. Comment fait-il cela ? Cela s’appelle le vol du Saint-Esprit : avec des battements d’ailes très rapides, la queue en éventail, il reste ainsi en équilibre, prêt à s’abattre sur une proie. Les faucons crécerelles ont une vue excellente et sont capables de percevoir une proie de très haut. Ce sont de petits oiseaux de proie et des maîtres du vent. Ils utilisent la force du vent pour planer silencieusement afin de mieux chasser.

Chasseur silencieux

Le dos du mâle est brun-rouge et la tête plutôt gris-bleu tandis que le ventre est brun clair avec des taches noires. La femelle est beaucoup plus brune, les ailes sont à peu près identiques mais la queue est noire et la tête brune. Le faucon crécerelle est plutôt silencieux et se reconnaît aisément à son vol. Le cri du faucon crécerelle est un « kié-kié-kié-kié-kié-kié... » aigu. On ne l'entend qu'à proximité du nid et pendant la période de parade nuptiale (saison des amours). Astucieux, le faucon crécerelle évite que ses proies ne l'entendent. Il peut donc attaquer par surprise !

Oiseau des champs

Jusqu'en 1960, le faucon crécerelle était l'oiseau de proie le plus répandu en Flandre. Il est un oiseau typique des cultures. Autrefois, les prairies et les champs flamands offraient tout ce qu'un faucon crécerelle pouvait désirer. Sa proie de prédilection, le mulot, y trouvait également un habitat parfait. Plus il y avait de mulots, plus il y avait de crécerelles. Après 1960, l'agriculture s'est transformée en une agriculture à grande échelle dans laquelle le mulot ne pouvait pas survivre. Les petits éléments du paysage ont disparu tels que les haies, fossés, hautes herbes, rangées d'arbres, etc. En conséquence, le nombre de faucons crécerelles dans notre pays a diminué de plus de moitié. Le rapace ne trouve malheureusement pas assez de nourriture pour ses petits.